Le bien-être au travail

 

Le bien-être au travail est un sujet qui préoccupe de plus en plus les entreprises. Cela s’inscrit dans une démarche globale de renouvellement du monde du travail, notamment chamboulé par les méthodes américaines, souvent jugées plus souples. Mais alors, quelles sont les pratiques à adopter, et quels sont leurs effets sur la productivité de l’entreprise ?

Focus sur ces nouvelles façons de travailler.

La fin du présentéisme

Le présentéisme est un travers majoritairement européen, qui consiste à faire le plus d’horaire possible, même sans réelle tâche à accomplir, simplement pour démontrer que nous sommes impliqués et productifs. C’est en réalité le contraire de la productivité, puisqu’un employé pratiquant le présentéisme, souvent imposé par les entreprises, est plus fatigué et plus stressé qu’un salarié gérant ses heures. Or souvent, les horaires sont fixes et inchangeables. Pourtant, nous n’avons pas tous le même rythme de vie.

La responsabilisation

Afin d’éviter ce travers, qui nous vient assez naturellement, il faut pouvoir responsabiliser le salarié, afin de lui laisser gérer son emploi du temps comme bon lui semble. Si un employé préfère se lever très tôt et partir plus tôt, puisqu’il se considère plus efficace, il semble naturel de le laisser venir plus tôt. A contrario, une personne qui n’est pas du matin pourra se permettre de venir plus tard, mais restera plus tard. Il faut aussi que la personne puisse adapter son emploi du temps en fonction de sa vie personnelle et de la charge de travail au moment T. Le télétravail se doit également d’être une option permettant de ne pas prendre de journée de congé, tout réalisant ses tâches personnelles. La flexibilité devient alors une notion clé.

Chief happiness officer, expert du bien-être au travail

Nouveau métier à la mode, le CHO est en charge de modifier l’espace et les règles de vies afin de permettre aux collaborateurs de se sentir mieux. Cela passe par la mise en place de salle de repos, de lieux de calme, de zone où l’on peut travailler sur un canapé et non sur un bureau. Cela passe aussi par l’interdiction de manger devant son écran à son poste, l’obligation d’enlever ses chaussures, l’abolition du traditionnel « costar-cravate » au profit de tenues plus décontractées, ou encore l’injonction à se rencontrer devant la machine à café. Il peut également mettre en place des services qui faciliteront la vie personnelle des employés, comme créer un point relais pour leur colis personnels, prévoir le nécessaire pour que les salariés puissent faire du sport, etc.

L’engagement

Pour se sentir bien au travail, il faut se sentir inclus et engagé. Le principe est donc d’inviter les employés à prendre part à ces changements, afin qu’ils puissent exprimer leurs envies. Le salarié change alors de statut et devient un réel collaborateur, voir collabor’acteur comme on a pu le voir, de sa marque. Et cela est très important, puisqu’il ne faut pas oublier que les premiers ambassadeurs d’une marque restent ceux qui travaillent pour elle.

En chiffres

La préoccupation récente du bien-être au travail n’est pas anodine. En effet, si l’épanouissement du collaborateur est au centre de cette révolution, il ne faut pas oublier que cela rapporte au final à l’entreprise. Selon les études américaines du MIT et d’Harvard, un employé heureux est six fois moins absent, deux fois moins malade et 31% plus productif. Au final, c’est donc une nouvelle organisation qui profite à tous.